François Simard, Enregistrements sur le terrain, acrylique sur panneau, 12 x 16 po, 2022
Mathieu Lévesque, Petit fugitif 3, acrylique sur panneau, 14 x 12 po, 2020. 

Formes récentes

Du 22 septembre au 16 octobre 2022

Vernissage le samedi 24 septembre, de midi à 17 h en compagnie des artistes

Ouvert du jeudi au dimanche, de midi à 17 h

 

Québec, le samedi 10 septembre 2022 – Galerie.a est fière d’accueillir les peintres François Simard et Mathieu Lévesque pour leur première présentation en duo. Les productions inédites des deux artistes prendront place au 261, rue Saint-Vallier Est dès le 22 septembre dans le cadre de l’exposition Formes récentes. Les visiteurs sont conviés à découvrir l’exposition lors du vernissage le 24 septembre, de midi à 17 h, en compagnie des artistes.

Chacune à leur manière, les productions respectives de François Simard et de Mathieu Lévesque mettent à l’honneur le geste, la matière et l’intention picturale. Formes récentes est une collection de constructions peintes qui s’explore à de multiples niveaux, notamment, par la contemplation du registre interne de chaque tableau et du cadre de leur série, mais aussi, par la découverte de l’exposition, le lieu partagé où se tissent les liens et les dialogues entre deux corpus présentés côte à côte. Sans créer en duo, Simard et Lévesque présentent un processus structuré, autour d’un vocabulaire commun qui se fait écho, et qui offre une belle réflexion sur l’élaboration de la peinture abstraite en art actuel.

 

François Simard

Même s’ils sont de facture très différente d’une série à l’autre, les tableaux de François Simard sont toujours élaborés de la même façon. Fidèle à sa démarche des dernières années, il commence par un principe déclencheur nommé « système de probabilités ». Agissant comme contrainte de départ, cette restriction imposée prédispose les interventions picturales à faire partie d’un tableau qui sera par exemple un paysage, un portrait, une grille abstraite, un hard edge plasticien, etc., devenant ainsi une séquence de production guidant les possibilités.

Proposant cette fois une série en petit format, l’artiste organise le même inventaire de formes qu’il contextualise dans divers systèmes de représentation, allant de l’espace tridimensionnel à la vue des formes en élévation, jusqu’à la surface dans un espace sans perspective ni profondeur. Évoquant un paysage, un lieu ou une architecture, les environnements restent toujours anonymes et abstraits.

À un certain moment de l’exécution, les gestes s’empilent et font de moins en moins partie de leur vocation dictée par la donnée de départ et, de façon très spontanée, se mettent à flotter entre l’espace représenté et celui de la surface. À d’autres moments, les gestes sont absents pour ne laisser que la grille dans une séquence chromatique précise.

Originaire d’Urbana, en Illinois, François Simard a passé la majeure partie de sa vie à Québec. En 2005, il y termine une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval. Depuis plus de quinze ans, son travail en peinture est présenté à travers le Québec dans plusieurs galeries et centres d’artistes, dont l’Œil de Poisson, le centre Clark, la Galerie B-312, la Galerie Critérium, la Galerie Laroche/Joncas et la Galerie Lilian Rodriguez. Ses œuvres font partie de la collection CPOA du Musée national des beaux-arts du Québec, de la collection Desjardins, de la collection Méduse et de plusieurs collections privées. Très présent dans la communauté culturelle de Québec, François Simard a également une pratique professionnelle d’encadreur et dirige sa propre entreprise.

 

Mathieu Lévesque

La démarche artistique de Mathieu Lévesque porte sur les constituants élémentaires de la peinture, de la sculpture, et de leur proximité avec leur contexte. Sa fascination pour les correspondances entre peinture, sculpture et architecture l’amène à tester leurs limites et leur hybridité, tout en soulignant leurs singularités.

Principalement picturale, sa méthode est basée sur l’action et la mise en valeur du processus, jouant entre le savoir-faire et le laisser-faire du peintre. Souvent avec humour, il s’amuse à désorganiser les composantes et les étapes traditionnelles d’élaboration du tableau. Tout en révélant les dimensions matérielles et les traces de la réalisation en atelier, ses œuvres conservent une grande simplicité dans leur construction. Chaque tableau devient la somme d’actions concrètes posées par le peintre, actions qu’il isole afin d’en révéler leurs qualités.

Pour l’artiste, la liberté de peindre n’est jamais totale et entière, car la forme du support impose nécessairement des limites physiques et physiologiques à la composition. Avec la série des Fugitifs présentée ici, Lévesque a cherché à jouer avec les contraintes inhérentes au cadre rectangulaire. Ces tableaux ont été construits autour d’une même prémisse, soit celle d’une synergie entre l’intérieur et l’extérieur de la forme linéaire et continue. Ces compositions de lignes irrégulières ont été structurées très librement, dans une gestuelle automatique, toutefois, leur déploiement sur la surface rectangulaire s’est vu coincé par les limites du cadre.

Mathieu Lévesque est diplômé de l’Université du Québec à Montréal en arts visuels et médiatiques (M.A. et B.A.) en plus d’avoir fait des études en histoire de l’art. Depuis vingt ans, son travail en peinture, en sculpture, en installation et en art public a été exposé au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et en Belgique. Il est membre actif de la communauté artistique de Montréal à titre d’artiste, de commissaire, de membre de différents jurys, d’enseignant, de peintre scénique et de graffiteur. Ses œuvres font partie de nombreuses collections privées et institutionnelles.

 

François Simard et Mathieu Lévesque – Formes récentes
22 septembre au 16 octobre 2022
Ouvert du jeudi au dimanche, de midi à 17 h